Léon le Magnifique premier Roi de Sissouan ou de l'Arménocilicie

Հեղինակ

Բաժին

Թեմա

  La mort de Salaheddin, loin de donner à Léon plus de sécurité du côté du prince d'Antioche, le rendit au contraire plus méfiant à l'égard de ce dernier. Le prince d'Antioche comptait beaucoup sur le sultan qui aurait placé Léon sous sa suzeraineté, comme il avait fait de Roupin. Il y eut toujours, entre ces deux principautés limitrophes des Arméniens et des Antiochiens, des contestations graves qui amenèrent des faits importants. Il est bon de faire concevoir une idée de nos voisins, les plus puissants parmi les principautés occidentales de l'Orient, après celle de Jérusalem, car le royaume de Chypre venait à peine d'éclore.

Antioche avait la prééminence sur toutes les villes de l'Asie, parce qu'elle avait servi, au temps des successeurs d'Alexandre de Macédoine, de capitale au puissant royaume des Séleucides; elle conserva cette supériorité sous la domination des Romains. À cette époque elle fut regardée comme la deuxième ville de leur vaste empire. Il en fut de même sous les empereurs byzantins, jusqu'au jour les Arabes s'en emparèrent. Vers le milieu du X siècle, les empereurs la reprirent et y envoyèrent un haut personnage, un Duc, pour la gouverner.

Quelques princes de notre nation, Khatchadour entre autres furent élevés à cette dignité sous le règne de l'infortuné Diogène Romanos (1068-1071). Peu de temps après, l'impie Philarete s'empara d'Antioche pour venger Romanos qui, avait été chassé du trône et pour garder cette ville dans ses mains il renia sa foi. Son fils, affligé de cette apostasie, livra la ville à Suleiman, sultan d'Iconie; d'où l'arracha Toutouche, plus fort encore, qui y mit un sous- gouverneur.

Lorsque la première Croisade arriva, elle passa par le pays de montagnes de nos Barons. Après avoir franchi ces montagnes, les Croisés trouvèrent pour gouverneur d'Antioche un certain Akoussian. Antioche fut alors assiégée pendant trois mois par les Croisés qui s'en emparèrent le 3 Juin 1098, pendant la principauté de Constance, fils de Roupin I. Comme le chef de la Croisade, Bohémond 1, fils de Robert Guiscard, duc de de Pouille, avait déployé durant le siège, un courage et une intrépidité extraordinaire, on lui donna le gouvernement d'Antioche. Il garda son titre de Prince, titre que prirent aussi ses successeurs, et Antioche devint, dès lors une principauté. Son fils et successeur Bohémond II, était encore enfant, ce fut Tancrède et ses autres tuteurs qui gouvernèrent la principauté pendant ce temps. Bohémond II, ne laissa pas de fils, alors Raymond, de la famille des comtes de Poitiers, ayant épousé sa fille Constance, lui succéda. Celui-ci légua sa dignité et son gouvernement à ses fils jusqu'à la fin.

Avant que les Roupéniens ne fussent passés, au-delà des monts du Taurus, dans les plaines de la Cilicie, Tancrède et ses compagnons avaient sous leur domination les villes de cette province, dont Jean Comnène s'en était emparé avant d'entrer dans Antioche, comme le fit aussi plus tard son successeur Manuel. Le prince d'Antioche, resta quelque temps vassal des empereurs. Quand les Grecs se retirèrent et que nos barons s'emparèrent des villes de la Cilicie, ceux-ci n'en restèrent pas les maîtres absolus, mais ils dépendirent des princes d'Antioche, non comme vassaux, mais comme leur devant hommage 2. C'est à cause de ce droit ou cette prétention à l'hommage que Bohémond III, fils de Raymond et de Constance et successeur de son père, croyait que la ville de Tarse lui était toujours redevable, bien qu'il eût vendu volontairement cette ville à Roupin. Ayant surpris ce dernier par trahison, il ne lui rendit la liberté qu'après lui avoir extorqué des châteaux-forts et des provinces et l'avoir contraint à lui rendre le même hommage. Lorsqu'il succéda à Roupin, Léon se trouva sous le coup de ces conditions, et, bien qu'il agît en toute liberté et comme maître absolu de son pays, bien qu'il reculât ses frontières jusqu'à pénétrer dans le territoire du prince d'Antioche, au-dessus de lui comme souverain, cependant, selon les lois politiques d'alors et aux yeux des autres Chrétiens seigneurs de provinces de la Syrie, le prince d'Antioche n'en était pas moins consideré comme le suzerain du baron d'Arménie. Léon paraît lui avoir rendu son devoir d'hommage au commencement de sa principauté jusqu'au moment il étendit son autorité sur diverses provinces voisines et Salaheddin entré dans le territoire d'Antioche, affaiblit la puissance du prince de ce pays. Il est dit même que Léon, par respect ou pour gagner les bonnes grâces de ce dernier, épousa une de ses parentes qui portait le nom de Sibille comme la propre épouse du prince.

Pour l'intelligence de ce que nous allons raconter, nous devons faire savoir que cette dernière (Sibille), troisième ou quatrième femme de Bohémond, était antiochienne d'origine et devait appartenir à une grande famille, mais l'histoire ne nous dit rien à ce sujet. Cette princesse était donc dejà la belle-sœur de notre baron. Elle était réputée sorcière et c'est elle qui présenta l'autre Sibille à Léon qui semble n'avoir épousé celle-ci que pour des raisons purement politiques et non de bon gré ou par amour. Il ne connaissait même pas bien cette femme qui se montra bientôt de mauvaises mœurs.

Quant à Bohémond III, surnommé le Bègue ou le Bambe, c'est lui que nous avons vu, un peu avant la mort de Salaheddin, aller trouver ce dernier pour qu'il lui fit restituer ses anciennes frontières. Il avait su plaire au sultan, et il est fort probable qu'il l'excita contre Léon. Auparavant déjà il avait fait de même vis-à-vis de Roupin, et, de connivence avec Salaheddin, avait machiné un complot contre lui 3.

Quand Bohémond connut la mort du Sultan et qu'il vit son espérance déçue, il revint à sa première idée d'attenter à la vie de Léon, comme encore il en avait eu auparavant la pensée pour se défaire de Roupin. Il manda des ambassadeurs au Baron pour l'inviter à se rendre sur les frontières, afin d'établir définitivement les limites de leurs Etats, et faire cesser tout motif de querelles et de disputes. Il ne voulait en réalité que surprendre Léon et se saisir de sa personne. Cette manière d'appeler celui-ci à la hâte suffisait seule pour faire suspecter une trahison. La princesse sorcière, le lui déclara nettement, mais ne pouvant le détourner de sa perfide résolution, elle trahit, à son tour, son mari, et envoya secrètement des émissaires à Léon.

Si le prince d'Antioche n'était pas sain d'esprit, sa femme avait des mœurs dissolues. Elle était éprise ardemment de Léon, au dire de quelques historiens étrangers 4. Il est vrai que cette époque n'était pas réputée comme un temps de chasteté. Les mœurs des Occidentaux qui avaient d'abord répugné les Orientaux, avaient fini par corrompre les mœurs de ces derniers. Quant aux manèges et aux ruses dont usaient les princes et ceux qui aspiraient à quelque pouvoir, on les considérait alors comme de l'habilité politique souvent louable et quelquefois même nécessaire. Léon ne se fit donc aucun scrupule de tendre un piège à celui qui lui en tendait un et de se servir de la ruse contre la ruse. Il se rendit à l'invitation de Bohémond et comme pour lui témoigner plus de déférence et de respect encore, il le pria, lui et la princesse, de venir d'abord dans le voisinage de Paghras, ou à la fontaine de Gaston, il voulait leur donner un grand festin et s'en aller ensuite ensemble à Antioche. Sibille, de son côté, engagea son mari à accepter cette invitation. Bohémond s'y rendit donc avec la princesse et les grands ministres, le connétable Raoul de Mons, le maréchal Barthélemy, le chancellier Olivier et beaucoup d'autres notables de sa cour. Il ne laissa à la ville que le patriarche et son fils aîné Raymond. Léon vint au-devant du prince avec quelques hommes, mais un peu plus loin il posa en embuscade deux cents cavaliers. Quand il vit la nombreuse escorte du prince d'Antioche, il n'osa pas mettre immédiatement les mains sur eux, mais protestant que l'endroit ils se trouvaient n'était pas convenable, il pria le prince et les seigneurs qui l'accompagnèrent, de venir avec lui au château-fort de Gaston il avait fait préparer le festin. Il les conduisit à ce fort et les y fit entrer. Lorsqu'ils eurent fini de dîner et qu'il se trouvèrent en belle humeur, le prince d'Antioche donna l'ordre à ses gens d'apprêter les chevaux pour leur retour à la ville. Ses serviteurs confus vinrent alors lui annoncer que les chevaux avaient été pris et les guides fait prisonniers par les hommes du baron d'Arménie qu'il avait fait revenir au Château. Le prince, tout étonné, s'écria: Qu'est-ce Léon? voudrais tu me prendre? Léon lui dit: Tu es pris déjà. Et pour quelle raison fais-tu ceci? Parce que tu as trahi mon frère Roupin, lorsque tu l'as appelé chez toi par trahison, que tu l'as fait jeter en prison et ne lui as rendu sa liberté qu'après l'avoir contraint à t'abandonner la grande partie de son pays qui s'étend du fleuve Tchahan jusqu'à la forteresse de Gaston, et après avoir exigé de lui de fortes rançons. Or je ne te remettrai en liberté, moi, que lorsque tu m'auras restitué la somme de sa rançon et le territoire que tu lui as extorqué et, en outre, la ville d'Antioche que tu nous as promis de donner 5.

Quand Bohémond vit qu'il lui était de toute impossibilité de sortir de la forteresse, il promit la ville à Léon, à condition qu'il les laissât y aller pour s'entendre avec les habitants et les convaincre de se rendre. Léon, lui répondit qu'il lui était impossible de sortir de la forteresse, mais que, s'il voulait, il pouvait envoyer quelques personnages de son escorte, en compagnie d'envoyés arméniens auxquels les premiers feraient remise de la ville, et qu'après cela il pourrait, lui Bohémond, aller il lui plairait. Alors celui-ci ordonna à son maréchal et à quelques autres grands personnages d'aller s'en entendre avec les habitants. Léon envoya avec eux son gendre Héthoum de Sassoun accompagné de seigneurs arméniens 6.

Lorsqu'ils furent près d'Antioche, Héthoum ordonna aux envoyés du prince de le précéder et d'aller dire aux habitants de la ville de lui apporter les clefs de la cité, celles du château et celles des autres forteresses des alentours, et leur dire qu'après il entrerait en personne dans Antioche. Il s'arrêta à l'endroit appelé S. t Julien et commit un de ses hommes pour aller voir ce qui se passerait et lui rapporter ce qu'on lui donnerait. Cet homme partit donc: il était près des portes de la ville lorsqu'il aperçut une chapelle que le père de Bohémond avait fait ériger en l'honneur de S. t Hilaire, protecteur de son pays de Poitiers. Il demanda ce que c'était; lorsqu'on le lui eût appris, il s'écria avec grossiéreté et peut-être par raillerie: Nous ne connaissons pas cet Hilaire, nous dédierons cette chapelle à S. t Sarkis. Les gens présents furent scandalisés de ces paroles de mépris, et comme ils avaient entendu parler de l'emprisonnement de leur prince, ils furent exaspérés. Un muletier qui se trouvait , se mit à les blâmer vertement de ce qu'ils supportaient de pareilles paroles, il leur reprocha d'avoir lâchement laissé surprendre Bohémond et d'aller maintenant remettre leur ville dans les mains d'hommes plus lâches. Ensuite il ramassa une pierre, la lança à la tête de l'homme envoyé par Héthoum et l'etendit raide-mort. Les Arméniens, compagnons de celui-ci, qui se trouvaient près de la porte du pont conduisant à Antioche, poussèrent des cris d'alarmes; aussitôt les gardiens de la porte et beaucoup d'autres personnes sortirent et se saisirent des Arméniens. On fit crier dans toute la ville aux habitants de se convoquer dans l'Église de S. t Pierre avec le patriarche. C'est qu'on prit le parti de mettre sur le trône, Raymond fils ainé du prince, jusqu'à ce que son père fût remis en liberté.

Héthoum qui avait entendu les cris de la foule et qui s'était informé du parti pris par les Antiochiens, eut peur qu'ils ne se jetassent sur lui et ne le fissent prisonnier, il s'enfuit donc aussitôt avec tous ses compagnons et revint à Gaston auprès de Léon, à qui il apprit ce qui venait de se passer. Ce dernier, voyant qu'il avait perdu la belle occasion qui s'était présentée pour prendre Antioche dont il tenait captifs le prince et ses grands dignitaires, fit sortir ceux-ci du château ils se trouvaient, les emmena avec lui dans son pays et les fit enfermer dans le fort de Sis, il les garda pendant un an, mais les traita dignement. Il comptait par humilier les Antiochiens ou en recevoir des rançons plus considérables.

Les Antiochiens, après avoir tenu plusieurs conseils sans avoir trouvé un moyen pour délivrer leurs captifs, se mirent d'accord avec le patriarche et le fils du prince, et allèrent implorer le Comte Henri de Champagne, alors nommé roi de Jérusalem 7, d'intercéder auprès de Léon pour la délivrance du prince. Le Comte Henri, ami des deux partis, accepta de se faire leur intermédiaire. II partit de Ptolémais et vint à Tripolis. Il s'était fait accompagner par le comte Bohémond IV, fils cadet du prince d'Antioche.

Henri tenta d'abord de vider la question par la force, mais à la fin il envoya à Léon un messager de paix, qui fut accueilli 8. Ensuite il emmena avec lui des personnages à sa convenance et vint avec eux à Sis. C'était en 1194. Léon vint avec un grand cortège à sa rencontre, écouta ses instances, fit venir le prince d'Antioche et tous ensemble conclurent le traité que:

1. Le Prince sera mis en liberté, sans rançon, paraît-il, mais il n'aura plus le droit d'exiger l'hommage de la part de Léon; au contraire,

2. Le Prince d'Antioche devra dorénavant rendre l'hommage à Léon, comme à son suzerain.

3. Bohémond rendra tout le territoire qu'il a enlevé à Roupin jusqu'au château-fort de la «Portelle» 9.

4. Héthoum de Sassoun étant décédé pendant la captivité de Bohémond, sa veuve, Alice, devra être épousée par le fils aîné du prince d'Antioche, Raymond, comme garantie de l'exécution des traités, et les fils qui naîtront de ce mariage hériteront de la principauté d'Antioche.

Ce traité fut écrit, scellé, signé et confirmé par serment, après quoi, le prince d'Antioche, la princesse son épouse, et tous les nobles personnages de leur suite et leurs serviteurs furent mis en liberté.

Alice n'avait que quatorze ans, quand elle eut achevé son deuil. Raymond 10 fut invité à venir l'épouser. Leur union fut célébrée pompeusement la même année, en 1194, semble-t-il, Raymond dût rester comme otage auprès de Léon. D'après notre historien, il allait et venait librement avec Léon, mais peu de temps après il fut pris par une grave maladie et mourut très-jeune, en 1196 ou 1197, laissant sa femme enceinte qui mit au monde un fils beau et vigoureux, selon l'historien.

Un an ou deux ans plus tard, lorsque ce prince nouveau-né fut baptizé par le grand archevêque latin qui apporta la couronne royale et la mit au front de Léon, il reçut les noms de son père et de son aïeul maternel et fut appelé Roupin-Raymond. Léon qui n'avait pas d'enfant mâle, résolut d'en faire son héritier et son successeur et de réunir ainsi en un seul et grand royaume, l'Arménie et la principauté d'Antioche. Aussi, pendant bien des années, il garda auprès de lui cet enfant, son petit neveu, et l'éleva avec le plus grand soin.

Pourtant, cet enfant qui semblait alors le trait d'union entre les deux Etats, devait, peu de temps après, engendrer leur inimitié: il devait allumer des troubles désastreux et causer bon gré mal gré, à Léon des embarras cruels.

Après la mort prématurée de Raymond son frère cadet surnommé le Borgne, qui s'était déjà approprié arbitrairement la Comté de Tripoli, sans tenir compte des traités conclus, sans égards pour les serments prononcés au sujet de la succession au trône d'Antioche réservée au fils de son frère aîné, sans respect pour le grande âge de son père qui vivait encore, osa s'emparer du trône sur lequel Roupin-Raymond devait seul monter, et se tenait encore son vieux père, qu'il força par ce fait à aller demander aide et secours à Léon son adversaire d'autrefois. Léon plutôt dans l'intérêt de son neveu que dans celui du vieillard, s'empressa de venir défendre ce dernier. Il chassa le fils dénaturé et rendit le trône au vieillard qui mourut quelques années après, en 1201.

C'est alors que s'ouvrirent ces querelles et ces contestations interminables entre Léon et Bohémond IV, comme on le verra dans la suite. Mais pour le moment nous ne voulons nous occuper que des affaires intérieures de Léon et dire avec quelle adresse et quel succès il arriva à l'accomplissement du rêve qu'il faisait depuis tant d'années; comment il fut crée Roi.

1 Le vrai nom de baptême de Bohémond était Marc. C'est son père qui l'appela Bohémond à cause de sa taille extraordinaire, car c'est sous ce nom qu'un géant était cité dans les légendes françaises. Ce nom se rapproche beaucoup de l'hébreu: Béhémoth.

2 L'hommage, selon les coutumes féodales, était un devoir qu'un seigneur rendait à son suzerain.

3 Michel le Syrien nous l'affirme en ces termes: «Pendant ce temps, le prince d'Antioche établit des relations d'amitié avec Salaheddin et surprit Roupin, le maître de la Cilicie».

4 L'auteur qui a continué l'histoire de Guillaume de Tyr, (Livre XXVI, Chap. 22), dit que Bohémond étant allé à Chypre rendre visite à Richard d'Angleterre, l'impudique princesse Sibille avait attiré Léon auprès d'elle, et lui avait suggéré l'idée de la défaire de son époux qui la gênait, et qui avait, d'ailleurs, pris une autre femme avant elle; que Léon y avait consenti et qu'ayant surpris Bohémond et l'ayant emprisonné, il le forçait à deshériter les fils, qu'il avait eus de sa première épouse et à donner Antioche à Guillaume qui était de Sibille. Mais tout ceci n'est qu'un roman imaginé, car, au contraire, il est attesté par des historiens sérieux, que Léon se trouvait alors à Chypre en même temps que le prince d'Antioche et le roi de Jérusalem.

5 Cette promesse de Bohémond de donner Antioche à Léon paraît improbable; à moins qu'elle n'ait été faite dans des circonstances que nous ignorons. On peut douter aussi que Léon ait voulu réellement avoir cette, ville.

6 Il est évident que ces faits eurent lieu au printemps de l'année 1193 et non pas en 1194, comme le prétendent la plupart des historiens modernes, car nous savons pertinemment que le catholicos Degha mourut vers le milieu ou à la fin de Mai en 1193 et qu'à peine un mois après, moururent Héthoum et son frère.

7 Nersès de Lambroun, dans son apologie à Léon, lui dit: «Le Comte Henri qui a été élu pour le trône de Jérusalem et que vous avez fait venir à Tarse cette année, nous harangua en commençant par ces termes: Je n'ai trouvé parmi la généralité des gens, personne qui jouît d'un aussi beau renom que votre pieuse personne».

8 «Quand il furent venus et virent que il n'avoient poeir de rien faire par force: si envoya li Cuens Henris messages au roi Livon», etc. Eracles, XXVI, 26.

9 Eracles.

10 Dans un décret de son fils Roupin, portant la date du 1. Sept. 1216, ce Raymond est appelé Rat; j'ignore absolument pourquoi.