Les
chaînes
des
hautes
montagnes
de
la
Cilicie
Trachée
séparent
les
vallées
du
Gydnus,
au
sud,
de
celles
des
affluents
occidentaux
du
Sarus,
au
nord.
L'espace
qui,
au
nord
de
la
chaîne,
s'étend
jusqu'aux
confins
des
provinces
d'Iconie
et
de
Marache,
n'est
qu'un
vaste
labyrinthe
de
pics
et
de
gorges.
La
nature,
par
les
rivières
qui
descendent
des
montagnes,
et
les
hommes,
durant
leur
recherche
des
mines
cachées,
y
ont
ouvert
plusieurs
passages
étroits
et
difficiles,
semblables
à
ceux
qui
avoisinent
la
grande
Forteresse
de
la
Cilicie.
Dans
cette
région
la
végétation
est
moins
abondante,
mais
le
sol
est
plus
riche
en
minerai.
Sous
la
domination
romaine,
les
passages
de
ces
montagnes
étaient
déjà
fréquentés,
ainsi
que
nous
l'indiquent
les
noms
des
hameaux
et
des
villes
cités
dans
les
anciens
itinéraires,
où
sont
marquées
les
routes
qui,
de
Césarée
ou
d'Iconium,
menaient
à
Tarse.
Nous
rappellerons
chacun
de
ces
lieux
selon
l'ordre
topographique,
en
commençant
d'où
nous
en
sommes
restés,
c'est-à-dire
dans
la
vallée
du
Cydnus,
vers
le
nord
des
Portes
de
la
Cilicie.
C'est
un
peu
plus
haut
que
la
station
de
Tékir
et
les
fortifications
d'Ibrahim
pacha,
que
se
séparent
les
vallées,
d'abord
parallèles,
du
Cydnus
et
du
Sarus.
La
partie
supérieure
du
défilé,
entre
Gouglag
et
Podande,
appartient
au
bassin
du
Sarus.
Cette
partie
est
arrosée
par
une
petite
rivière
qui
descend
du
sud,
traverse
et
longe
le
défilé
parallèle
et
se
jette
clans
le
fleuve,
entre
la
longue
montagne
d'
Anacha,
qui
borde
sa
rive
droite,
et
la
montagne
Armadjique
[1],
qui
se
trouve
sur
la
rive
gauche,
c'est-à-dire
à
l'ouest
de
la
rivière.
C'est
au
pied
de
ces
montagnes
que
s'allonge
l'étroit
défilé
des
Portes.
Il
y
a
encore
non
loin
de
là
un
col,
connu
sous
le
nom
de
Bélémédji-Boghaze
ou
Bélamalig,
du
nom
d'une
montagne
au
pied
de
laquelle
il
se
trouve;
cette
sommité
est
située
entre
les
montagnes
Anacha
et
Ak-dagh;
plusieurs
auteurs
l'ont
longtemps
regardée
comme
un
volcan
éteint
[2].
De
même
qu'auprès
de
la
Forteresse
des
Portes,
on
trouve
aussi
ici
sur
les
montagnes
calcaires
qui
avoisinent
le
château
et
dans
le
creux
du
vallon,
beaucoup
de
coquilles
pétrifiées,
des
Echinalampas,
des
Montivaultia,
et
des
crustacés
sembables
à
ceux
que
l'on
trouve
dans
les
Indes.
[1]
Cela
suivant
la
carte
topographique
de
Béral.
V.
Langlois
l'appelle
Allah-tépéssi.