A
une
heure
de
Podande,
sur
le
sommet
de
la
montagne
escarpée
d'Anacha,
s'élève
à
une
altitude
de
4,
000
pieds,
la
forteresse
du
même
nom
Anacha-kaléssi,
Elle
est
en
face
du
mont
Ak-dagh
du
côté
d'ouest,
et
à
une
hauteur
de
1,
750
pieds
au
dessus
du
niveau
du
fleuve.
Ses
murailles
sont
faites
de
pierres
noires
et
polies,
comme
à
Gouglag;
on
y
arrive
par
un
sentier
taillé
dans
le
roc
au
milieu
des
pins.
Pour
pénétrer
dans
l'enceinte,
on
passe
deux
portes,
dont
l'une
est
à
l'extrémité
nord
du
précipice.
Sur
un
rocher
isolé
suspendu
au-dessus
du
précipice
que
domine
la
forteresse,
on
voit
encore
beaucoup
de
petites
croix
sculptées.
Les
voyageurs
européens
y
voient
un
souvenir
du
passage
des
Croisés;
les
Turcs
disent
aussi
de
leur
côté,
que
ces
croix
furent
sculptées
par
les
Génois.
Cette
forteresse
était
vaste,
et
son
enceinte
était
allongée
selon
la
forme
du
sommet
de
la
montagne.
La
plupart
des
murailles
sont
encore
debout;
on
n'en
trouve
point
du
côté
de
l'est
et
du
sud
qui,
rendus
déjà
inaccessibles
par
la
nature,
n'avaient
pas
besoin
d'être
fortifiés
par
la
main
des
hommes.
Se
basant
sur
le
genre
des
constructions
et
sur
la
forme
des
murailles
flanquées
de
tours,
V.
Lauglois
a
attribué
aux
ruines
actuelles
une
origine
byzantine.
(p.
138
-
Forteresse
d'Anacha
et
ses
environs
(par
Langlois))
Au
commencement
de
ce
siècle
ces
murailles
étaient
encore
clans
un
fort
bon
état,
ainsi
que
les
quatre
grosses
tours
ou
pyramides,
les
portes
de
fer,
six
bastions,
des
greniers
et
des
conduites
d'eau,
creusées
dans
le
roc.
Un
aqueduc
aboutissait
autrefois
dans
la
forteresse,
un
autre
dans
les
jardins,
et
tous
deux
amenaient
l'eau
des
montagnes
qui
se
trouvent
du
côté
sud.
A
une
petite
distance
du
pied
de
la
forteresse,
vers
le
nord-ouest,
sur
un
plateau
couvert
de
vergers
et
de
jardins,
se
trouve
le
village
d'
Anacha,
habité
par
des
Turcs
et
des
Arméniens.
On
y
voit
les
ruines
d'une
ancienne
habitation
et
d'une
grande
église
que
l'on
dit
bâtie
par
une
reine
ou
par
la
fille
d'un
roi,
à
son
retour
d'un
pèlerinage
à
Jérusalem.
Il
y
a
près
de
ces
ruines
une
fontaine
dont
l'eau
est
excessivement
fraîche,
pendant
l'été
[1].
Assurément
la
forteresse
d'Anacha-kaléssi,
joua
un
rôle
important
au
temps
des
Arméniens,
mais
nous
ne
trouvons
un
tel
nom
dans
aucun
manuscrit.
J'ai
rencontré
dans
mes
recherches
la
mention
d'une
forteresse
nommée
Antauchedzi
(?),
mais
selon
l'ordre
de
citation
ce
château
devait
se
trouver
plutôt
du
côté
de
la
mer.
J'inclique
toujours
les
noms
de
toutes
les
forteresses
que
nos
auteurs
ont
mentionnées,
chaque
fois
que
j'y
suis
amené
par
la
topographie,
soit
que
je
fusse
certain
de
leur
position,
soit
qu'il
n'y
eût
que
des
probabilités.
Il
en
est
cependant
quelques-unes
dont
je
n'ai
pas
parlé,
car
il
m'a
été
tout
à
fait
impossible
de
découvrir
dans
quelle
partie
de
la
Cilicie
elles
se
trouvaient.
Ainsi
par
exemple
le
Château
Michel,
Mikaël-gla,
dont
le
seigneur
Rémount
assista
aux
conciles
de
Sis
et
d'Adana
(1307
et
1316).
Ce
Rémount
était
sénéchal
des
Arméniens,
et
la
date
de
sa
mort
(17
Janvier)
est
mentionnée
dans
le
mémorial
de
la
cour.
Il
était
par
son
père
Héthoum,
petit
fils
de
Marie,
sœur
du
roi
Héthoum
I
er
et
de
Jean
Ibline,
comte
de
Jaffa.
Près
de
l'endroit
où
le
défilé
tourne
du
sud
à
l'ouest,
au
pied
oriental
du
mont
Armadjik,
sur
un
espace
étroit
entouré
de
montagnes,
est
bâti
le
village
de
Bosanti,
sur
une
petite
rivière
du
même
nom.
On
y
a
établi
une
douane.
[1]
En
1853,
le
10
septembre,
la
température
atmosphérique
était
de
20°
R.,
celle
de
l'eau
de
3°
1
|
2.
On
y
voit
une
autre
source
près
de
la
mosquée,
elle
est
encore
plus
froide,
2°
1
|
2
R.