Sisouan ou lArméno-Cilicie

Հեղինակ

Բաժին

Թեմա

  Un seul village m'est connu, sur les pentes de cette montagne: c'est celui de Betias. William Burkhardt Barker, élève du grand explorateur du même nom, y construisit une villa, et il demeura cinquante ans dans cette région, limitrophe de la Cilicie et de la Syrie. (p. 516- Pedias et maison de Barker Burkhardt) Sa principale résidence était Syedia ou Syvedia [1], au bord de la mer, près d'Antioche; cette localité est appelée  Sévodi ou Sévodine par nos historiens, par les Grecs, Σουέτιον ou Σουδει ̀. C'est qu'il mourut dans sa quatre-vingtième année, en 1850.
Durant ce séjour prolongé, il se fit connaître dans toute la contrée par ses bienfaits et se montra toujours très hospitalier et affable envers les Occidentaux; il s'occupa aussi activement d'agriculture et introduisit dans le pays plusieurs plantes étrangères et diverses espèces d'arbres fruitiers [2] .



[1] En 1086, le conquérant Mélik-chah, selon nos historiens, parvint dans cette région: «S'étant rendu maître d'Antioche, il vint à Sévodi, sur le rivage de la mer de l'océan(!): il poussa son cheval dans l'eau, comme pour lui  faire fouler les flots; puis tirant son sabre, il frappa cette eau par trois fois. Mettant ensuite pied à terre, il pria et rendit grâces à Dieu, qui l'avait rendu plus fort que son père et qui l'avait fait maître d'un empire qui s'étendait de la mer des Persans jusqu'à la mer de l'Océan». Au moyen âge cette localité était aussi appelée Port de Saint Simon.

[2] W. Burkhardt Barker était aussi grand archéologue: il recueillit dans les environs de Tarsus une collection d'antiquités de l'époque païenne et composa une description historique de la Cilicie, dans laquelle il rapporte aussi les divers événements qui s'y sont passés dans les temps anciens et modernes. Il y donne également la description des statues, des bas-reliefs et des divers objets en terres-cuites qu'il a découverts. Cet ouvrage ne fut publié qu'après sa mort, par son compatriote Will. Francis Ainsworth, voyageur distingué, sous le titre de: Lares and Penates, Cilicia and its Governors. J'ai profité de ce livre pour mes recherches, et reproduit quelques-unes des figures qu'il contient.